La livraison de chars allemands et américains à l’Ukraine est susceptible d’avoir un impact majeur sur la composition des flottes terrestres européennes ainsi que sur l’industrie qui y est associée.
La décision double du Chancelier allemand — autoriser la réexportation vers l’Ukraine de plusieurs chars Leopard détenus par des pays tiers, et livrer des véhicules issus directement de la flotte allemande — constitue en quelque sorte l’acte de naissance d’une véritable coalition européenne 🇪🇺.
Sans surprise, cette coalition s’articule autour du club “historique” des utilisateurs européens du Leopard 2 (confirmés : 🇩🇪 🇵🇱 🇪🇸 ; en attente : 🇳🇴 🇳🇱 🇵🇹 🇫🇮 🇩🇰), qui forme lui-même le cœur du club mondial d’utilisateurs (jusqu’à 15 pays, pour environ 2 000 unités livrées).
Le Président américain a, pour sa part, confirmé sa volonté de transférer à terme un minimum de 31 chars M1 “Abrams”, ce qui a permis aux autorités allemandes de lever leurs blocages gouvernementaux.
Plus discrètement, les autorités américaines auraient également proposé à tous les pays susceptibles de livrer des Leopard 2 à l’Ukraine de recevoir en compensation des M1 Abrams d’occasion, issus de leurs propres stocks.
De manière plus subtile encore, Washington aurait aussi proposé aux États membres européens la création d’un “partenariat industriel à long terme”. Toutefois, au-delà des effets d’annonce, les contours et la mise en œuvre concrète de cette initiative restent très flous.
La conjugaison des initiatives allemandes et américaines, si elle est menée à terme, pourrait redessiner en profondeur le paysage et la composition des flottes de chars de combat en Europe à moyen terme.
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